LE DELTAPLANE – KÉSAKO ?

Le deltaplane ou delta est un aéronef de vol libre, dit à ailes souples. Sa pratique est un sport aérien encadrée, en France, par la Fédération française de vol libre.
Le delta a beaucoup évolué depuis ses débuts il y a 40 ans, les ailes sont depuis longtemps très fiables et procurent un maximum de plaisir aux pilotes pour une sécurité accrue.
Cependant un principe n’a pas changé : le vol couché de l’oiseau avec la capacité de se déplacer dans les trois dimensions en utilisant les courants aérologiques.
Bref historique du deltaplane
Ils sont nombreux à avoir tenté de réaliser ce rêve de voler, d’Icare à Otto Lilienthal en passant par Leonard de Vinci, sans jamais vraiment y arriver. Ce rêve, l’aile delta en a fait une réalité.
À la fin des années 1950, l’ingénieur Francis Rogallo travaille sur une aile destinée à équiper les capsules spatiales pour la rentrée dans l’atmosphère. Cette aile, appelée aile Rogallo est en fait adaptée au concept inventé dans les années 1890 par Otto Lilienthal.
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Ce n’est que dans les années 60 que des pionniers passablement téméraires utilisèrent cette invention pour rejoindre et imiter les oiseaux et qu’apparurent des ailes delta simples à construire, robustes, légères, faciles à transporter et à piloter. Bill Moyes, ingénieur australien qui avait travaillé pour la NASA, conçut cette année-là une aile delta de 4,5 mètres carrés.
C’est au début des années 70 que le delta connaîtra une explosion de sa pratique. Il arrive en France au début des années 70. Les clubs et les écoles se créent un peu partout et les compétitions des « fous volants » attirent les foules. La Fédération Française de Vol Libre voit le jour en 1974. Le Delta-Club d’Annecy voit lui le jour peu de temps après en 1975.
Et de nos jours?
Depuis 1970, les ailes delta ont remarquablement évolué, passant de l’aile Rogallo à l’aile rigide. Les ailes se sont transformées en machines moins simples mais bien plus performantes. A la fin des années 80, le parapente, plus facile d’accès, viendra rapidement supplanter le delta au point qu’il n’y a plus aujourd’hui qu’un milliers de pratiquants en France, ce nombre reste cependant constant.
Pourtant, le deltaplane conserve ses qualités propres (meilleure finesse, vitesse de vol supérieure, position du pilote horizontale à la manière d’un oiseau, plus grande durée de vie…) qui lui permet de continuer à compter dans le monde entier de très nombreux pratiquants.
Deux types de machines coexistent depuis la fin des années 1990 :
  • Les machines à structures en alliage aluminium ou carbone, dit deltaplane « souple », elles sont issues de l’aile Rogallo mais avec un allongement nettement supérieur (environ 8). Pour les plus performantes, le mât a disparu et les profils aérodynamiques sont nettement plus travaillés. La finesse atteint 15, le taux de chute 0,85m/s, et la vitesse maximum 140 km/h.
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  • Les machines à structures carbone, dit deltaplane « rigide » sont constituées de deux poutres principales à profil en « D » pour le bord d’attaque, le bord de fuite étant mis en tension par des lattes toujours en carbone. Le tout est enveloppé d’une toile en Dacron. La finesse atteint environ 18, le taux de chute descend à 0,7m/s pour les machines les plus récentes, la vitesse maximum peut atteindre 120 km/h, et l’allongement est d’environ 11.
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  • Les deltaplanes d’apprentissage sont de type « souple » avec une toile moins tendue, simple surface, et toujours avec un mât. Il existe encore heureusement des ailes intermédiaires de sortie d’école, double surface facile à piloter, mais moins faciles à trouver d’occasion.
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